Niveau dessin : Ça n'est pas Hergé qui a dessiné l'album et ça se voit. Cependant, c'est assez proche niveau graphique, et c'est vraiment pas mal pour un amateur (mention spéciale au Capitaine Haddock). Mais c'est loin d'être parfait malgré tout, Tintin est un peu bizarre par moments, j'ai galéré à reconnaître Rastapopoulos quand il s'est dévoilé, idem pour Séraphin Lampion dans la dernière page et Ramo Nash n'est pas tip-top.
Niveau histoire : C'est du Tintin assez classique dans le fond. Dans la forme, ça pêche beaucoup plus. Si comme dans tous les albums, le reporter du Petit Vingtième est plus chanceux que Gontran Bonheur et Daphnée Duck réunis, il y a quand même des passages qui choquent :
- Dans les premières pages, on a l'impression que Moulinsart est un vrai moulin et on se demande comment les gens ont pu rentrer comme ça (bon, certes, ce sont des connaissances de Haddock et Tintin à chaque fois, mais ils arrivent tous les uns à la suite des autres).
- Le choc : à un moment, Haddock tutoie Tintin. Plus généralement, le vocabulaire n'est pas vraiment celui d'Hergé, particulièrement à la fin où, si ça reste correct, on frise quand même les insultes.
- Le(s) détail(s) qui tue(nt) : Rastapopoulos qui détaille tout son plan à Tintin et qui dit qu'il ne va pas tout lui raconter afin que ce dernier ne gagne pas de temps, Rastapopoulos (encore) qui, désespéré, tente de tuer Tintin et Haddock dans un ultime geste en les pendant alors qu'il est armé d'un pistolet (même s'il donne une explication, c'est pas logique au vu des pages d'avant, surtout qu'il est sur le point d'être capturé). Enfin, le truc qui m'a achevé, c'est la mort de Rastapopoulos. Ce n'est pas le fait qu'il meurt me choque, mais surtout la mise en scène de sa mort. En effet, il se fait happer par la corde à laquelle il pendait Tintin et Haddock car il a la main coincée. Hors, sur la case d'avant, ses mains sont totalement libres et lorsqu'il choit ensuite dans le gouffre, ses mains sont à nouveau libre (empêchant ainsi d'entrainer Tintin et Haddock dans sa chute). Ah oui, aussi, les Dupondt sont presque intelligents. Et il y a une simili histoire d'amour avec la fille de la galerie d'art à la fin, c'est vraiment bizarre...